Avent - Lundi 16 décembre — Diocèse de Bourges

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Avent - Lundi 16 décembre

Aujourd'hui et chaque jour de l'Avent retrouvez l'Évangile du jour, l'éclairage d'un prêtre ou diacre diocésain suivi d'une surprise unique ! Vivez l'Avent avec l'Église en Berry !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus était entré dans le Temple,
et, pendant qu’il enseignait,
les grands prêtres et les anciens du peuple
s’approchèrent de lui et demandèrent :
« Par quelle autorité fais-tu cela,
et qui t’a donné cette autorité ? »
Jésus leur répliqua :
« À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ;
et si vous me répondez,
je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela :
Le baptême de Jean, d’où venait-il ?
du ciel ou des hommes ? »
Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement :
« Si nous disons : “Du ciel”,
il va nous dire :
“Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?”
Si nous disons : “Des hommes”,
nous devons redouter la foule,
car tous tiennent Jean pour un prophète. »
Ils répondirent donc à Jésus :
« Nous ne savons pas ! »
Il leur dit à son tour :
« Moi, je ne vous dis pas non plus
par quelle autorité je fais cela.

 

Méditation de l'équipe diocésaine de la vie spirituelle

Ça ressemble fort à une histoire juive, et d’ailleurs c’en est une : « Si tu ne sais pas quoi dire quand on te pose une question, réponds par une autre question ». Pour le dire autrement : « Si l’autre n’est pas prêt à la vérité, alors ne va pas perdre trop de temps avec lui ». En vérité, Jésus cherche à élever le débat, sa réponse est bien au-delà de leur question.


L’autorité véritable

Voici la question : « Par quelle autorité fais-tu cela ? » De quelle autorité enseignes-tu ? Nous retrouvons ici la question de l’autorité. Pour nous, la réponse est claire : l’autorité de Jésus est celle de Dieu. Mais pour ses contemporains, rien n’était évident. Nous sommes à la fin de l’évangile de Matthieu, la passion approche. La foule gronde et les interrogateurs de Jésus aimeraient soit qu’Il se taise et retombe dans l’anonymat, soit qu’Il puisse se référer à une autorité reconnue, au plan religieux, politique, économique ou même médiatique.
C’est cette dernière que Jésus choisira : Jean-Baptiste était populaire, il était reconnu par le peuple, « la foule », mais ils ne l’avaient malgré tout pas suivi. Jésus se réfère-t-il pour autant à Jean-Baptiste comme l’autorité qui l’« autorise » ? Non. Il se réfère à Jean-Baptiste pour montrer à ses contradicteurs où se trouvent leurs contradictions. 

Qui pour moi est « autorité ?» ? Où se trouve donc la source de l’autorité ? C’est à chacun de discerner ce qui s’impose à son propre coeur comme l’ont fait certains contemporains de Jésus : Zachée, Marie Madeleine, la Samaritaine etc. … St Jean de la Croix, lui, nous dit que « Au soir de notre vie nous serons jugés sur l’amour. »

 

« Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou des hommes ? »

Cette question que Jésus nous adresse interpelle notre foi. Notre foi vient-elle du ciel ou des hommes ? Si elle vient des hommes, ce serait une sorte d’humanisme sous forme de religion, mais si elle vient du ciel, ce sera la foi donnée par l’Esprit Saint. Pour Jésus la réponse ne peut se valider que par l’expérience de la résurrection. Quand il guérit, c’est pour mettre debout. C’est une invitation à se laisser toucher par l’auteur de la vie, ce que ne sont pas prêts à faire ceux qui l’interpellent. De même la miséricorde n’est pas la même chose chez les hommes et dans l’intention divine. Si cela vient des hommes, ce n’est pas par la foi mais par humanisme que cela prend sens. Si cela vient du ciel, c’est par la foi que cela a sa propre signification. C’est certainement par l’Esprit Saint qu’on peut savoir ce qu’est la Miséricorde divine mais ce ne sera pas par une quelconque conviction personnelle ou par l’expérience humaine de rencontre émouvante même si celle-ci peut y contribuer. L’homélie du pape François nous fait comprendre cette dimension spirituelle de la Miséricorde divine. « Partout où il y a une personne, l’Eglise est appelée à la rejoindre pour lui apporter la joie de l’Évangile. C’est par nos efforts d’évangélisation vers la foi chrétienne que la Miséricorde divine prend le vrai sens ». C’est encore dans cette dynamique qu’il nous invite à vivre une année missionnaire.

 

D’où vient notre foi ? Il est bon parfois de relire notre itinéraire humain et/ou spirituel pour y découvrir la présence de Dieu. En ce temps de l’avent prenons le temps de cette relecture.

 

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