Journée paroissiale du 23 juin 2024 à Bourges — Diocèse de Bourges

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Journée paroissiale du 23 juin 2024 à Bourges

        Ce dimanche 23 juin, près de soixante dix personnes de la Paroisse La Guerche/Nérondes se retrouvaient à la cathédrale de Bourges afin de venir célébrer les 700 ans  de la dédicace de la cathédrale . Afin de pouvoir se garer facilement, le Diocèse nous avait autorisés à utiliser la cour de la Maison Diocésaine, et une petite dizaine de voitures ont profité d'un parking sécurisé.

 

      Une très belle journée s'annonçait puisque  même le soleil était au rendez vous pour un premier jour d'été.                                                      Notre point de rassemblement était à 10H45 devant le grand portail de la cathédrale, pour la messe à 11H00. Nous nous sommes retrouvés autour de notre panneau qui reprennait la croix de Nérondes. Toutes les générations étaient représentées, puisque le plus jeune marchait à peine, et le plus âgé avait quatre vingt.....ans. 

 

       Dans son mot d'accueil, le père Stéphane QUESSARD, se réjouissait d'accueillir la paroisse de Nérondes/La Guerche qui venait pour une journée pastorale et culturelle, afin de pouvoir découvrir cet édifice un peu plus en profondeur que lors d'une visite classique.

 

 

     Dans son homélie, le Père Stéphane nous parle de la tempête dans la vie chrétienne: "Après que soit calmée la tempête, Jésus et ses disciples doivent en effet arriver  dans une région païenne de la Décapole. Le Christ nous invite à chercher un paysage nouveau : « Passons sur l’autre rive »! « Abandonnons un territoire familier pour nous diriger vers des endroits que nous ne connaissons pas, ou qui ne nous sont pas habituels. Nous avons à vivre au milieu d’un monde qui ne partage pas notre foi et qui peut nous blesser dans nos convictions. Il nous demande de nous y rendre même s’il nous est étranger, Mais nous n’y serons pas seuls, nous avons à nous y rendre avec le Christ. Depuis toujours, la tradition chrétienne a vu dans cette barque ballottée par la tempête, une image de l’Église. Lorsque Marc écrivait son évangile, Pierre sans doute avait été martyrisé et la persécution avait décimé la jeune communauté romaine. Le « passons sur l’autre rive prenait sens. Malgré la tempête, l’Église doit vivre et grandir dans ce monde païen et non plus seulement dans une communauté judéo-chrétienne tranquillisante. Siècle après siècle, elle se trouve et se retrouve dans la tourmente."

 

 

 

 

 

 

    Après la bénédiction finale, le Père Stéphane nous souhaite une bonne après midi de découverte de la cathédrale, et pendant le chant à Marie, les concélébrants restent en adoration devant la statue de la Vierge.

               Pendant la procession finale, l'organiste a continuer de jouer jusqu'à ce que tous les fidèles soient sortis.

 

                       

Après la messe, nous nos dirigeons vers les jardins de l'archevêché pour un pique-nique où nous pouvons découvrir la magesté de la cathédrale

 

 

 

 

 

Moment de convivialité, pendant lequel les enfants ont pu découvrir les jeux ludiques du jardin.

 

 

 

 

 

 

Après la pause, venait la découverte de la cathédrale dans divers ateliers qui étaient annimés par les guides bénévoles de l'édifice qui ont été d'une grande disponibilité.

 

               ATELIER HISTORIQUE : 

Nous avions un guide qui vivait les histoires qu'il nous racontait, comme s'il avait vécu aux différentes époques, mais il n'était pas si vieux pour avoir vu autant de choses.

     Tout d'abord la construction de la cathédrale : elle est dédiée au premier martyr chrétien saint Étienne, occupe le site d'un lieu de culte depuis le IIIe siècle. Construite entre la fin du XIIe et la fin du XIIIe siècle, admirable par ses proportions et l'unité de sa conception, c'est l'un des grands chefs-d'œuvre de l'art gothique. Elle s'élève à l'emplacement d'une basilique romane du XIème siècle consacrée à saint Étienne, agrandie au XIIème siècle et victime d'un incendie à la fin de ce même siècle.

 

 l'Edifice a été construit par le successeur d'Henri de Sully, en 1199, l'archevêque Guillaume de Dangeon, ancien abbé  cistercien, prend une part importante dans le développement du chantier et dans la définition du programme iconographique : la cathédrale dans sa totalité, son décor sculpté, ses vitraux, est une affirmation du dogme. La cathédrale Saint-Étienne de Bourges a été consacrée le 13 mai 1324.

 

       Ensuite notre quide nous a fait faire le tour de l'édifice, en nous expliquant que la cathédrale était un "cimetière," de nombreuses personnes sont enterrées dans ce lieu ; en nous montrant les chapelles des chanoines qui sont enterrés de chaque côté de la cathédrale, dans la nef, les tombes des Abbés et dans la rotonde les tombes des Archevêques décédés depuis la révolution.

 

 

     En faisant le tour de l'édifice, nous sommes passés devant le grand orgue du XVème siècle, puis devant l'horloge astronomique (1424) avec ses quatre cloches, son mécanisme, les sculpures du portail du jugement dernier, ainsi que celles du portail sud, la méridienne avec ses trous dans les vitraux pour l'étalonner

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

              ATELIER ORGUE :

         Passionné et passionnant, Augustin Belliot, titulaire des grandes orgues de la cathédrale a animé un atelier pour présenter son instrument à un petit groupe d’enfants et d’adultes.

L’orgue a été inventé trois siècles avant Jésus-Christ. Du temps des romains, grâce à sa capacité à faire beaucoup de bruit, il était utilisé dans les arènes pour exciter les gladiateurs et les bêtes sauvages pendant les combats.                               Bien plus tard, lorsqu’il fait son entrée dans les églises, ses possibilités quasi infinies permettent d’exprimer toutes les émotions. Au début il n’est utilisé qu’à titre instrumental, il n’accompagnera la voix humaine que beaucoup plus tard.

La cathédrale de Bourges possède deux orgues : l’orgue de chœur et le grand orgue.

     L’orgue de chœur, installé près de l’autel possède plus de 800 tuyaux, deux claviers pour les mains et un pour les pieds. Le grand orgue, beaucoup plus impressionnant, affiche 3 600 tuyaux, quatre claviers pour les mains et un pédalier !

 

        Bien que situé au fond de l’édifice, Augustin anime les messes sur le grand orgue. Pour être en parfaite synchronisation avec le célébrant, il visionne l’autel sur deux écrans grâce à des caméras qui filment le prêtre et l’autel pendant toute la célébration. Pour accompagner les chants il joue des morceaux codifiés mais, au moment de l’Eucharistie notamment, il laisse place à l’improvisation.

 

    Aspects techniques, nettoyage, conditions climatologiques… le temps était trop court pour approfondir tous les sujets mais suffisant pour éveiller la curiosité.                                                                             Un grand merci à Augustin pour son investissement et ses talents de pédagogue. Grâce à lui, les participants à cet atelier n’écouteront plus jamais une pièce jouée à l’orgue de la même façon.

 

         ATELIER VITRAUX :  

         La guide qui nous a accompagné était une passionnée de " sa cathédrale ", elle nous contait l'histoire des vitraux comme les Bande Dessinées de l'époque. Avec son petit pointeur laser elle nous expliquait qui commandait, finançait ces vitraux : les corporations de tanneurs, de maçons, de drapiers...., car les vitraux sont signés en bas de ceux-ci en représentant la corporation qui l'a offerte entrain de travailler. Il est à  noter que  trois vitraux ont été refaits au XVI ème siècle, racontant la vie de Vierge Marie.

 

 

     Ensuite la guide nous expliquait comment lire ces Bandes Dessinées, comment les interpréter, comment reconnaître les personnages, pourquoi telle ou telle couleur était utilisée. Par exemple, sur certains vitraux la croix de Jésus était verte, couleur de l'espérance, tous ces petits détails que l'on ne peut voir et comprendre qu'accompagné d'une personne " Eclairée".

 

 

 

      Après nous avoir décrit quelques vitraux de chaque époque, la guide nous a demandé de regarder les différences notoires dans la création des vitraux, la taille et la luminosité de ceux-ci, différentes en fonction de leurs réalisations. Il est à noter que les vitraux sont datés entre 1215 et 1220.

      Nous ne pouvons que rester bouche bée devant la qualité des vitraux qui ont été créés il y a un peu plus de 800 ans.

 

 

Pour terminer notre journée, nous avons eu droit à un concert privé, commenté par l'organiste AUGUSTIN

 

 

 

 

 

 

 

Un grand merci aux organisateurs de cette journée Valérie et Annie, aux guides bénévoles de la cathédrale qui nous ont nourris de leurs connaissances, ainsi qu'à tous les participants qui ont joué le jeu jusqu'au bout. 

Pour avoir des renseignements complémentaires, je vous invite à vous connecter sur le site des amis de la cathédrale.